mardi 30 avril 2013

Miyajima, my love #1 (le rouge vermillon, la mer et les huîtres)




Miyajima…l'arrivée sur l'île, en ferry, depuis Hiroshima...

(vous ne rêvez pas, ce sont bien des méduses)



Et très rapidement… mais qui revoilà! Notre meilleur ami le daim!
Non bon en vrai on était contents de les revoir.




Attention, je dois vous prévenir, je vais tout simplement et sans scrupule vous bombarder de photos du tori, que j'ai trouvé infiniment beau, tellement photogénique aux différents moments de la journée, en fonction de la couleur du ciel et de la marée, que je l'ai prix sous toutes les coutures.
Comme tout le monde, vous me direz, ce sont des vues du Japon vraiment connues, mais vous savez quoi ? C'est parce qu'on tombe amoureux tout de suite en le voyant.



Un point culture s'impose, avec l'ami Wiki : 

"Le grand torii (大鳥居?) flottant du sanctuaire d'Itsukushima est l'une des attractions touristiques les plus populaires du Japon. La vue du torii avec en fond le mont Misen, est désignée comme l'une des « trois vues les plus célèbres du Japon » avec le banc de sable d'Amanohashidate et la baie de Matsushima. On l'appelle aussi « la porte du Japon ».
Le torii, qui semble flotter à marée haute1, n'est accessible depuis le rivage qu'à marée basse.
Le sanctuaire est doté d'un torii depuis 1168, bien que l'actuel ne date que de 1875. Il mesure 16 mètres de hauteur et possède quatre montants (style ryōbu 両部, ou yotsuashi 四脚) afin de lui donner plus de stabilité. Depuis sa construction, il n'a jamais été complètement restauré. Pour ne pas qu'il pourrisse avec l'eau de mer, on pratique le sugekae (挿げ替え?), technique qui consiste à seulement changer tous les 100 ans les parties immergées."




En me replongeant dans ces photos, je me dis que cette journée était peut-être la plus belle de ma vie. Vraiment. L'environnement enchanteur, le soleil, ma proximité de la mer, les zones ombragées, les daims en liberté, les petites rues aux commerçants souriants, à l'ambiance détendue mais animée, le calme enveloppant du tori solidement ancré les pieds dans l'eau… Si le paradis existe, je veux qu'il ressemble à Miyajima.

C'est peut-être aussi la petite bretonne qui parle, et qui était bien contente de retrouver la mer et la plage, comme de vieux amis que l'on retrouve alors qu'on est totalement perdu à l'autre bout du monde. Je crois que la mer me ferait me sentir partout chez moi. ^_^

Comme il s'agit d'une île sacrée, il est strictement interdit d'y naître ou d'y mourir. Logique.
Il est aussi interdit d'abattre les arbres donc, ce qui donne une forêt luxuriante, pleine de magnifiques érables...

(glace à la patate douce et patate douce rôtie : super bon!)


Ci-dessus, les fameux "momiji manju", spécialitaté de l'île : des petits gâteaux en forme de feuille d'érables, fourrés traditionnelement à l'anko (pâte d'azuki), ou à la pâte de thé vert. C'est trop trop bon. Il y en avait dans l'avion pour le retour, à volonté, je vous dis pas comment on s'est gavés.

Autre importante découverte culinaire de la journée : les huîtres! Les huîtres d'Hiroshima et de Miyajima sont célèbres dans le monde, et les façons de les préparer sont multiples (oui, au Japon on ne se contente pas de les gober au Nouvel an : ok c'est bon mais on peut s'amuser un peu plus que ça, non?). On en a testé plusieurs. La meilleure pour moi, la tuerie ultime : les huîtres juste grillées, à manger sur un coin de table à l'ombre d'un magasin de souvenirs, avec juste un trait de jus de citron et de sauce soja. Le rêve.
A refaire absolument cet été sur le barbecue!



Comme ça ne calait quand même pas nos estomacs sans fond, on s'est installé dans un resto de la petite rue commerçante, pour déguster des kaki-furai (kaki = huîtres, "furai" : "fry" en anglais, donc des huîtres panées) et un donburi aux huîtres façon oyako-don : des huitres prises dans une sorte d'omelette baveuse au dashi, sauce soja, etc...
J'ai testé ce plat pour la première fois la semaine dernière d'ailleurs : pas de photo ni de recette parce que j'étais un peu crevée et j'ai fait n'importe quoi, donc ça n'était réellement pas présentable, mais le goût était là, c'est délicieux!


 (la plus grande spatule à riz du monde! 
... 
Non moi non plus je pige pas bien le concept, mais ça a l'air de leur faire plaisir)



Le soir, on a fait un repas in-cro-yable dans un ryokan magnifique au bord de la mer, je vous montre ça la prochaine fois!

jeudi 11 avril 2013

Koya-san : une nuit dans un monastère bouddhiste (#2)

Pour la suite de notre journée au Koya-san, on est allés découvrir l'incontournable cimetière Okunoin : immense, il comporte plus de 200 000 pierres tombales, dont certaines de personnalités et de samouraïs.

On y entre par le premier pont, Ichinohashi, puis on suit une allée d'environ 2km, bordée de cèdres de plusieurs centaines d'années, menant au mausolée principal. L'ambiance y est tout simplement ineffable, je laisse donc les photos parler d'elles-même (bien qu'elles ne montrent pas le quart de la beauté du lieu)...





Au bout de l'allée se tiennent le mausolée principal, Gobyo, et le temple des Lanternes, Torodo. Les photos y sont interdites, comme dans beaucoup de temples, mais j'ai fait UNE exception pour les lanternes, il fallait à tout prix que je ramène une image en souvenir... J'espère ne pas les avoir trop dérangées ^_^
On dit que deux lanternes, Hinnyo-no-itto, et Shirakawa-to, y brûlent continuellement depuis un millier d'années, entourées des autres lanternes offertes par des croyants du pays entier...



Sur certaines photos, on peut voir des statues habillées, et quelques pierres à peine taillées entourées d'un bavoir de bébé : il s'agit de représentation de Jizo. Jizo est ne divinité issue de la religion bouddhiste, qui a un rôle bien spécifique au Japon : il est le protecteur des enfants morts, et, par extension, concerne aussi les enfants malades et les fausses couches. Les mères ayant perdu un enfant peuvent confectionner un bavoir et l'accrocher à une statue de Jizo, symboliquement pour protéger l'enfant du froid pendant son voyage vers l'au-delà. On peut voir par endroits des dizaines de statues regroupées ou chaque statue correspond à un deuil et donc un lieu pour se recueillir...



Hop, retour au monastère pour y passer la nuit! Le nôtre était le Eko-in, et il était plutôt bien dans l'ensemble.
Premier conseil si vous y allez : amenez un bouquin. Si si. Le repas est servi à 18h, et après zou tous au lit (enfin pas obligatoirement, mais il fait nuit dehors et il n'y a franchement rien à faire autour, à part un tour freaking creepy dans le cimetière de nuit - oui ça sent le vécu ^^')

(petite photo avec la fenêtre ouverte avant de la fermer bien vite, sinon gare aux moustiques...)

Les douches sont communes, donc en fait... on a pas pris de douche. Voui parce que quand, dans un élan de bravoure (quoi, en bonne française je suis pudique moi!), j'ai décidé d'aller le doucher, en entrant dans la salle de bain, je suis tombée sur une demoiselle aussi flippée que moi qui prenait sa douche, et a fait un bon de 3 m en me voyant entrer. Donc là j'ai renoncé et décidé que ça pouvait bien attendre le lendemain XD


En ce qui concerne le repas... Franchement on ne l'a pas trouvé mémorable (contrairement à une lectrice qui me disait dans un commentaire avoir été dans ce même temple et avoir beaucoup aimé... comme quoi, ne vous fiez pas à tout ce que je dis ^^). Il s'agit du repas végétarien traditionnel des moines : une petite soupe, des tempura (froids... les moins bons que j'ai mangé au Japon), du riz, des légumes fermentés (tsukemono), des nouilles soba (beaucoup trop cuites), des sortes de fèves dans une sauce sucrée (super bon ça par contre! Si quelqu'un sait ce que c'est, dites-le moi dans les commentaires s'il-vous-plait !), du tofu... Bref, pas mauvais mais pas exceptionnel!


Sinon anecdote rigolote : quand ils sont venus servir le repas, on s'était préparés à se mettre à table, à la table basse au milieu de la pièce... Ils ont eu bien du mal à nous virer de là, jusqu'à ce que l'on comprenne qu'ils voulaient en fait dégager la table dans un soin de la pièce, parce que les plateaux se posaient à même le sol... Oui, on est des boulets, voilà, c'est dit =D

Le lendemain matin, c'était encore pire ^^'
Si vous suivez un peu ce blog, vous avez déjà vu les petits déjeuners traditionnels qu'on a pu faire : franchement, la salade d'algue et le maquereau grillé le matin, on maitrise, pas de souci. Mais là... Non. Une sorte d'éponge humide sans goût, une soupe au goût bizarre, des légumes verts, disons, immondes, et du thé froid. Heureusement, il y avait du riz et des morceaux de nori, sinon je n'aurais pas mangé grand chose!



Mais ça, c'était après la "messe du matin"! Et oui, on s'est levés à 5h30 pour assister à la cérémonie matinale des moines. Une partie "prière", avec des chants bouddhistes, suivie de la cérémonie du feu...



Au final c'est une expérience qu'on est ravis d'avoir fait! ^_^
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...